2023/02/24 – Expo « Sur la route de Samarcande » à l’IMA

La cour de l’émir de Boukhara. Le 1er émir de Boukhara (1785-1800) tente de centraliser le pouvoir sur une population variée (Ouzbeks,Turkmènes, arabes…) La religion musulmane est fédératrice mais le sentiment d’identité repose sur les traditions. L’émirat relance d’anciennes coutumes artisanales. La sériculture est rétablie fin 18e, de nouveaux textiles sont créés avec des motifs communs zoroactriens, bouddhistes et islamiques. Des ateliers de confection masculins sont créés donnant naissance à un artisanat de luxe. Boukhara devient la capitale de la broderie d’or, le zardozi.

Chapan de l’émir Mohammad Alim Khan de style « darkham » Boukhara 19e (velours, soie, broderies d’or et soie). Le chapan est entièrement recouvert de broderies d’or. Ce style présente un motif végétal entrelacé ininterrompu qui remplit tout le tissu, avec des motifs floraux. Pesant 4 kilos, il fallait une douzaine de personnes et jusqu’à 3 mois pour coudre une telle pièce. Ces chapans étaient portés exclusivement par l’émir et son épouse.

  • Bottes et chaussures brodées 19e

Le vestiaire féminin – Les costumes féminins se composent de plusieurs pièces à la coupe unique : une robe-chemise, un pantalon, une camisole (sous-vêtement), un chapan, des chaussures et différentes coiffes. Les couleurs utilisée sindiquent l’âge et le statut matrimonial de la femme. Le travail de broderie d’or est un artisanat exclusivement masculin. « L’or se ternit des mains et du souffle d’une femme ».

Le Suzani est un mot persan qui signifie « fait à l’aiguille ». Il s’agit de grandes pièces de tissu brodées de fils de soie destinées à la dot de la mariée. Décorations de murs, couvertures de lit, rideaux, tapis de prière, constituent les ouvrages d’un artisanat exclusivement féminin réalisé au sein du foyer. Plusieurs années sont nécessaire pour la réalisation d’une grande pièce.

Pendentif de poitrine fin 19e (Argent, perle, corail, verre, turquoise)